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EDITO
ÉTERNELLE JEUNESSE ET FUREUR DE VOIRQue faut-il garder de la quatrième édition de la Fureur de voir, le festival lycéen du cinéma l’Imaginaire qui vient de s’achever ?
Proposons le mot « Rencontre », tant, pour qui a assisté à une ou plusieurs journées de ce festival, la rencontre entre 700 lycéens du Denaisis et l’écran magique de l’Imaginaire fut particulière et fructueuse.
N’hésitons pas à parler même de magnétisme à propos de la force de certains films imprimant les rétines adolescentes, comme le sublime long-métrage turc Sibel ou dans un genre bien différent L’illusion verte, documentaire sidérant sur le mensonge écologique de certaines multinationales continuant de saccager notre planète tout en disant le contraire.
Oui, notre jeunesse très majoritairement ne demande qu’à être initiée esthétiquement et politiquement (hors des fourches caudines partisanes) dés lors qu’elle se sent écoutée et respectée.
Deux invitées, exceptionnelles par leur talent et leur implication d’artistes ont été elles aussi à l’origine de rencontres humaines magnifiques en discutant d’abord avec les lycéens lors des rencontres scolaires et dans un deuxième temps avec les adultes dans les séances tout public. Il s’agit de Julie Moulier, l’actrice principale de Nos vies formidables et de Naruna Kaplan de Macedo, la réalisatrice du documentaire Depuis Médiapart.
Et parce que les nombreux échanges avec les adultes présents - professeurs, parents ou simples spectateurs - ont été particulièrement nourris, nous réfléchissons pour la cinquième édition de la fureur de voir en 2020, à de nouvelles formes de participation démocratique dans ces débats d’où ruisselle une éternelle jeunesse.
François Derquenne
Responsable de la programmation
