La fédération des centres sociaux du nord vivement préoccupée quant à un possible désengagement financier du département et de ses conséquences sur la vie des usagers - ce vendredi 4 décembre dernier dans le valenciennois, journée de mobilisation des 20 centres et de leurs 24 000 usagers, bien décidés à ne pas laisser brader leur avenir - au côté de leur mobilisation, Michel Lefebvre, interpelle le président du conseil départemental.
«On est fermé.... mais ouvert aujourd’hui...».
Ces quelques propos de Jacques, bénévole dans un centre social du secteur, résument en quelques mots parfaitement la situation. Ce vendredi 4 décembre, beaucoup de bénévoles de l’association, de salariés, d’usagers... se sont relayés tout au long de la journée pour informer quant au danger que fait porter sur la vie des centres le désengagement financier du département.En 2015 déjà, les 50 % de réduction des subventions en direction de la jeunesse avaient bien impacté les actions mises en place par les centres, explique Pascal, à la direction d’un centre du secteur. Les prévisions pour 2016 sont encore plus alarmantes. «En plus des actions, les postes seraient là aussi en danger...». C’est dire la colère et l’incompréhension qui montent parmi les équipes de bénévoles et salariés. Ce 4 décembre, les cartes pétition «J’aime mon centre social - les centres sociaux du nord en danger...» se signent allègrement. Les nombreux usagers de passage font vite relayer le message. Thé, gâteaux, et café préparés avec coeur par les bénévoles contribuent à la convivialité de la mobilisation. «Depuis plus de 20 ans, le département du nord est au côté des centres sociaux, des habitants des bénévoles, dans le soutien de leurs projets et de leurs actions au quotidien...» exprime la carte-lettre à signer. «Aujourd’hui, les subventions départementales permettent d’accueillir les enfants, les jeunes, les familles, de travailler en lien avec les assistantes sociales du département, les services de la PMI, d’accompagner les allocataires du RSA, de favoriser l’insertion sociale et professionnelle... Vous voulez remettre en cause une partie des subventions aux centres sociaux du nord... Nous ne pouvons accepter ces baisses de financements qui mettraient en péril le lien social et le vivre ensemble dans notre département...», adressent les pétitionnaires massivement à l’encontre du président du conseil départemental du nord, Jean René Lecerf. La présidente de l’association des centres sociaux et socioculturels de la région du valenciennois, Cécile Rogez, présente à Douchy aux côtés des bénévoles, des salariés en lutte, de la présidente du comité local, Claudine Flahaut, et de sa trésorière, Thérèse Przmusiak, n’en dit pas moins. à leurs côtés, venu les soutenir, le conseiller départemental du secteur et maire, Michel Lefebvre. Dans une lettre adressée à Jean René Lecerf, l’élu départemental y rappelle combien «... ces 135 structures de terrain assurent quotidiennement des missions de service public, et contribuent activement au vivre-ensemble, en intervenant auprès d’un large public, souvent en grande difficultés, voire en situation de détresse....». à quelques jours de la séance du conseil départemental qui se tiendra le 17 décembre prochain et au cours de laquelle pourrait être acté le désengagement financier de la collectivité départementale en faveur des centres sociaux, le maire de Douchy, conseiller départemental attire l’attention du président J. R. Lecerf sur l’indispensable concertation avec les représentants de la fédération des centres sociaux du nord avant cette séance du 17 décembre. Une fois de plus, «ce seraient les familles ou individus les plus fragiles qui subiraient les effets de l’austérité départementale...» exprime aussi dans ce courrier Michel Lefebvre. Pour l’heure, la mobilisation ne faiblit pas, au centre social de Douchy, comme dans tous ceux du valenciennois et de l’ensemble du département. Fermé ce 4 décembre, le centre social vous est toujours grand ouvert pour accueillir en masse vos signatures afin d’aider à la mobilisation. «J’aime mon centre social» dit la carte-lettre. Avec les bénévoles, faites le vous aussi savoir ! La pétition est à votre disposition dans le hall d’accueil du beffroi à ses heures d’ouverture. C’est à signer, les centres sociaux sont en danger !
